Texte de fin de recherche

De l’appât aux zédoaires. 26 petites choses à propos d’une recherche à L’L.
Recherche à L’L
mars 2015 – juillet 2020

Recherche terminée

© Jean-Baptiste Polge
La recherche : (la sensation du passage du temps pendant la représentation)

Le Temps.

Toujours trop long, toujours trop court.

Comment m’en satisfaire? Impossible? Dois-je faire avec? Comment? Mais si ça ne mord pas ? Puis-je sans mauvaise foi blâmer l’appât? La ligne? L’hameçon? Dois-je ralentir le rythme? Abréger la mesure? Moduler la circonstance? L’attente intense vaut-elle la subite issue? L’alpage aérien et la pure retraite valent-ils l’ardeur de la foulure et le roulement des pierres?

À ces questions comme à toutes les autres, aucune réponse n’apporte un éclairage de front. L’exploration, l’espérance véritable, se nourrit de biais, s’enrichit dans l’errance, dépérit sans l’apport du hasard.

Ralentir : c’est par leur manifestation insensible que se remarquent les quanta de la durée. Alors autre chose dégage, en silhouette suggestive, sa possible révolte. Ce n’est peut-être qu’une tache qui s’étend sombre sur l’iris, le voile attendu de la cataracte… Ça reste à voir.

Jean-Baptiste Polge

 

Biographie

Parcours à L'L

Suite à un dépôt de dossier de candidature, Jean-Baptiste Polge est entré en résidence à L’L en mars 2015. Sa première recherche, il a choisi de l’intituler, La sensation du passage du temps pendant la représentation, en toute logique « explicite » avec les interrogations qui le guident dans ce travail. Cette recherche prend fin en juillet 2020.

Une fois né (en 1986), ce Trofimov a successivement entrepris et interrompu avant terme des études de philosophie, d’anglais, de littérature, d’histoire, de géographie, de sciences politiques, de physique, de biologie, de mathématiques, de chimie, de médecine et de psychologie.
Puis il est entré à l’INSAS, où – grâce à DIEU ? – il a conclu un cursus universitaire. Depuis, le diplôme en poche, le sourire aux lèvres et la clope au bec, il est serveur au bar de l’école, l’Athénée. Il a aussi été comédien dans des spectacles de Salvatore Calcagno (Gnocchi, La Vecchia Vacca), de Transquinquennal (Quarante-et-un, Moby Dick), de Sabine Durand (Käthchen de Heilbronn ou L’Épreuve du feu), de Nicolas Mouzet-Tagawa (Chambarde), de Silvio Palomo (La Colonie), de lui-même (CRAWL LIKE A BUG). Il a aussi marché et dansé dans un spectacle de Clément Thirion (Fractal).
Il écrit plein de trucs tout le temps, le plus souvent destinés à son premier lecteur : la corbeille à papiers. Il n’a pas renoncé à la Recherche de l’Absolu ! Pour elle, il peut tout sacrifier.
Scorpion ascendant Vierge, néonietzschéen sur le retour, il a déclenché les alarmes de L’L, du Théâtre royal de Namur, du Théâtre du Marché aux Grains de Bouxwiller, du Théâtre de l’Oiseau-Mouche de Roubaix.
Le concours continue.

© Pierre Liebaert