Mettre en question ses propres cadres et formatages, déplacer/renforcer ses modalités d’écriture (au sens large), ouvrir de nouveaux champs scéniques, échapper à la logique de productivité avant tout, creuser en soi la nécessité de ce que l’on a à dire et de comment on pourrait le dire… 

Autant d’enjeux potentiels de toute recherche.

Une recherche à L’L nécessite une conjonction d’éléments, à la fois nécessaires et indissociables, qui crée un environnement propice au déplacement de ses façons de faire habituelles.

L’essentiel est de préserver une période de retrait pour le ou la résident·e-chercheur·e, dans une temporalité, des lieux spécifiques, et avec un soutien financier portés par L’L.

 

Retrait

Une recherche à L’L implique un retrait en solitaire ; si des tandems ou trio de résident·es-chercheur·es peuvent exister, ce sont des exceptions.

Pourquoi ce choix de chercher seul·e ? Habituellement, les arts vivants se pratiquent essentiellement en équipe. À L’L, « se déplacer » implique aussi de se délester de ce « confort », de cette « béquille » que peut être l’autre. Qui dit retrait, dit ouverture à l’introspection, pour trouver « en soi » les sources, moyens, outils, pour répondre au thème ou problème de sa recherche.

 

Temps

Le prendre, le perdre… Se perdre…

Une recherche à L’L se développe à son rythme, n’a pas de durée prédéfinie et peut se dérouler sur plusieurs années. Chaque recherche se décline en une série de résidences de deux à trois semaines (assez pour déposer ses valises et tenter, esquisser ; pas assez pour peaufiner, construire), à raison d’au moins quatre fois par an et d’une période de jachère autour de deux mois entre chaque résidence (pour prendre du recul, mais sans perdre le fil).

 

Espace

Un plateau, avec un (strict) minimum de matériel et ce, afin que le ou la résident·e-chercheur·e ne se cache pas derrière la technique, et explore avant tout par lui ou elle-même le thème ou problème de sa recherche.

Chercher étant « se déplacer » (de soi-même, de ses paradigmes, de ses cadres), L’L veille à proposer un espace différent d’une résidence à l’autre, grâce à ses propres espaces et à ceux de ses partenaires.

Ces espaces sont entièrement mis à la disposition du ou de la résident·e-chercheur·e, sans aucune interférence extérieure, afin que la personne en recherche s’y sente dans son intimité et totalement libre.

 

Moyens

Les personnes choisies pour développer un processus de recherche à L’L sont soutenues par une bourse de recherche, facilitant financièrement la démarche de « retrait » régulier qu’exige une recherche à L’L. L’L prend également à sa charge les frais de transport et de logement des résident·es-chercheur·es, ainsi que certains achats divers en rapport avec les recherches.

 


Accompagnement

Un principe de base de la pratique d’accompagnement à L’L est de veiller à se mettre au service de chaque recherche, tout en prenant soin de respecter l’intégrité (artistique, esthétique, mais aussi physique, psychique) de la personne qui la mène. Ceci sous-entend que chaque résident·e-chercheur·e est pleinement maître de ses choix et du cheminement de sa recherche – pour autant que les modalités de L’L soient respectées.

Un des éléments qui permet de soutenir la faisabilité de ce principe de base est que l’accompagnement est systématiquement porté, au minimum, par le duo responsable de ce travail au sein de L’L. Pour renforcer cette pluralité tout au long d’un processus de recherche, cette triangulation minimale est notamment « complétée », lors des résidences dans des lieux partenaires de L’L, par la présence d’une partie des équipes des lieux en question.

Cette éthique de la relation avec l’accompagné·e induit une approche avant tout maïeutique : par le questionnement, accompagner chaque résident·e-chercheur·e à accoucher (mettre au jour) ses idées, ses expérimentations formelles et, par là même, la singularité de son parcours de recherche. Avec pour corolaire, une attitude bienveillante – sans complaisance – et humble ; ce dernier adjectif impliquant, entre autres, de ne surtout pas vouloir penser ni faire à la place de l’autre, et encore moins prétendre connaître ce qu’il y a lieu de penser et de faire.

Mettre en question ses propres cadres et formatages, déplacer/renforcer ses modalités d’écriture (au sens large), ouvrir de nouveaux champs scéniques, échapper à la logique de productivité avant tout, creuser en soi la nécessité de ce que l’on a à dire et de comment on pourrait le dire… 

Autant d’enjeux potentiels de toute recherche.

Une recherche à L’L nécessite une conjonction d’éléments, à la fois nécessaires et indissociables, qui crée un environnement propice au déplacement de ses façons de faire habituelles.

L’essentiel est de préserver une période de retrait pour le ou la résident·e-chercheur·e, dans une temporalité, des lieux spécifiques, et avec un soutien financier portés par L’L.

 

Retrait

Une recherche à L’L implique un retrait en solitaire ; si des tandems ou trio de résident·es-chercheur·es peuvent exister, ce sont des exceptions.

Pourquoi ce choix de chercher seul·e ? Habituellement, les arts vivants se pratiquent essentiellement en équipe. À L’L, « se déplacer » implique aussi de se délester de ce « confort », de cette « béquille » que peut être l’autre. Qui dit retrait, dit ouverture à l’introspection, pour trouver « en soi » les sources, moyens, outils, pour répondre au thème ou problème de sa recherche.

 

Temps

Le prendre, le perdre… Se perdre…

Une recherche à L’L se développe à son rythme, n’a pas de durée prédéfinie et peut se dérouler sur plusieurs années. Chaque recherche se décline en une série de résidences de deux à trois semaines (assez pour déposer ses valises et tenter, esquisser ; pas assez pour peaufiner, construire), à raison d’au moins quatre fois par an et d’une période de jachère autour de deux mois entre chaque résidence (pour prendre du recul, mais sans perdre le fil).

 

 

Espace

Un plateau, avec un (strict) minimum de matériel et ce, afin que le ou la résident·e-chercheur·e ne se cache pas derrière la technique, et explore avant tout par lui ou elle-même le thème ou problème de sa recherche.

Chercher étant « se déplacer » (de soi-même, de ses paradigmes, de ses cadres), L’L veille à proposer un espace différent d’une résidence à l’autre, grâce à ses propres espaces et à ceux de ses partenaires.

Ces espaces sont entièrement mis à la disposition du ou de la résident·e-chercheur·e, sans aucune interférence extérieure, afin que la personne en recherche s’y sente dans son intimité et totalement libre.

 

 

Moyens

Les personnes choisies pour développer un processus de recherche à L’L sont soutenues par une bourse de recherche, facilitant financièrement la démarche de « retrait » régulier qu’exige une recherche à L’L. L’L prend également à sa charge les frais de transport et de logement des résident·es-chercheur·es, ainsi que certains achats divers en rapport avec les recherches.


Accompagnement

Un principe de base de la pratique d’accompagnement à L’L est de veiller à se mettre au service de chaque recherche, tout en prenant soin de respecter l’intégrité (artistique, esthétique, mais aussi physique, psychique) de la personne qui la mène. Ceci sous-entend que chaque résident·e-chercheur·e est pleinement maître de ses choix et du cheminement de sa recherche – pour autant que les modalités de L’L soient respectées.

Un des éléments qui permet de soutenir la faisabilité de ce principe de base est que l’accompagnement est systématiquement porté, au minimum, par le duo responsable de ce travail au sein de L’L. Pour renforcer cette pluralité tout au long d’un processus de recherche, cette triangulation minimale est notamment « complétée », lors des résidences dans des lieux partenaires de L’L, par la présence d’une partie des équipes des lieux en question.

Cette éthique de la relation avec l’accompagné·e induit une approche avant tout maïeutique : par le questionnement, accompagner chaque résident·e-chercheur·e à accoucher (mettre au jour) ses idées, ses expérimentations formelles et, par là même, la singularité de son parcours de recherche. Avec pour corolaire, une attitude bienveillante – sans complaisance – et humble ; ce dernier adjectif impliquant, entre autres, de ne surtout pas vouloir penser ni faire à la place de l’autre, et encore moins prétendre connaître ce qu’il y a lieu de penser et de faire.