Cécile Briand

Recherche terminée

© Caroline Bigret
(sans titre)

Pour son premier travail de recherche au sein de L’L, Cécile Briand travaille autour  d’un sujet en particulier : la mort. Un sujet qu’elle entend explorer notamment par le biais de rencontres préalables (en avril 2010 et durant l’été 2011) avec le Mexique, pays qui a la puissance de porter un regard de fête sur la mort…

« Regarder la mort. Les gisants sont à terre, ils enveloppent un corps depuis longtemps disparu. Debout, nous sommes juste là pour constater. Enfouir nos crânes sous terre pour chercher dans le noir les couleurs. Offrir l’illusion d’orchestrer la mort par le mouvement, le jeu, les images, une danse ?

Pour entrouvrir ce passage, les armes blanches ausculteront les gisants, défricheront leurs « chairs » et nous jouerons aussi de nos chairs avec ces « lames curieuses » (outils de manipulations).

Cette fouille mettra à jour le squelette qui, après les gisants et toujours avec l’aide des armes blanches, sera notre deuxième terrain d’exploration.

Le squelette symbolise souvent la mort, c’est aussi l’image d’une mascarade, sa bouche est un sourire béant.

Dans les carnavals, les fêtes de plusieurs cultures : en jouer et jouer avec, permet de dépasser nos peurs, permet de prendre soin de nos morts.

Mais le squelette est également ce qui nous constitue, notre architecture intime, notre vivant.

Alors il s’agit de chercher le ciel dans la terre en donnant couleurs aux squelettes, en leur apportant une légèreté d’être aérien, volubile. Qu’il y ait du rire !

S’offrir l’illusion de donner vie un instant à ce qu’on croyait mort, par le mouvement, le jeu, les images, une danse ? »

Cécile Briand

Biographie

Parcours à L'L
Cécile Briand est entrée comme résidente à L’L en novembre 2011. L’artiste ayant décidé de passer en phase de création, la recherche a pris fin en janvier 2012.

 

Après des débuts dessinés puis dansés, Cécile Briand entre en 1992 au Théâtre Ecole du Passage (Paris) pour suivre une formation de comédienne. Elle y fait la rencontre d’Alexandre Del Perugia avec qui elle continue de travailler aujourd’hui.

Ses différentes rencontres professionnelles l’ont menée très vite à retrouver ses origines familiales avec la marionnette et la manipulation : Cie Garin Trousseboeuf, Le Turak théâtre, Cirque ICI, Bouffou Théâtre, Cie Non Nova… avec qui elle a exploré des interprétations, manipulations, assistanats, constructions et formations.

 

Elle met également en scène ses propres créations au sein de la compagnie Tenir Debout : Tenir debout (2005) et Tomber des nus (2008), deux projets déclinés à la fois en spectacle, en installation et en performance.