Lauren Glaçon

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Garage

Ce projet de fresque sur miroir tient tout d’abord d’une volonté de travailler un important support symbolique, questionnant les paradoxes, l’invisible : un objet permettant de passer d’un plan d’appréhension des choses à un autre. D’autre part, le processus de gravure sur miroir vient détourner la fonction du support lui-même, sans pour autant l’abolir. Quant au fait de m’employer manuellement à cette gravure, ce choix est relatif à la plasticité d’une technique et du trait, contrairement aux impressions numériques industrielles où seul subsiste un assujettissement à la machine, qui fait perdre à l’artiste une part majeure du contrôle sur son œuvre.

Pour donner une idée des thèmes qui participeront à la fresque, j’ai choisi en premier lieu un tirage de tarot (désir d’être son propre guide) effectué le 17 juillet dernier, avant l’arrivée du miroir à L’L… Les quatre cartes qui sont sorties alors vont être les piliers du paysage qui sera formé sur le miroir : la Justice (VIII), l’Hermite (VIIII), le Chariot (VII), et la Lune (XVIII). A partir de là, va s’articuler une accumulation de scénettes plus ou moins mystiques dans quatre «hublots» délimités.
Pendant tout le travail de réalisation de ce projet de fresque, j’ai décidé ne pas livrer de photographies de l’avancement et de couvrir le miroir d’un rideau noir, pour attiser la curiosité. Car livrer des «aperçus » des constructions incomplètes ne me paraît pas judicieux. L’ensemble devra être saisi par le public à la découverte de leur reflet sur la fresque-miroir pleinement achevée. Ce qui, a priori, aura lieu fin juin / début juillet.

Lauren Glaçon

Biographie

Lauren Glaçon a entamé des études d’art à l’ERSEP à Tourcoing, puis a décidé de migrer à Bruxelles,
 pour y suivre un master à l’Académie Royale des Beaux-Arts. Etudiante refoulée, projectionniste en perdition, socialement active aux comptoirs des bars bruxellois, Lauren se perd dans multiples activités inventives… D’un altruisme débordant, elle se permet parfois trop d’être de bon secours. Avec parcimonie, lors de courts moments de liberté, elle vaque à de drôles de constructions carnavalesques, « estampales » ou digitales.

D’avril 2012 à août 2016, Lauren est responsable de la gestion quotidienne de la Maison des Artistes de L’L.

Par cette proximité, une complicité et des collaborations avec l’équipe de L’L ont vu le jour. Au-delà de l’accueil des artistes dans la résidence, Lauren s’est improvisée camerawoman pour le z00m! festival à Roubaix, monteuse vidéos, et créatrice de mord pour Michaël Allibert dans le cadre de sa recherche à L’L.

Et maintenant, histoire que le seuil de L’L ne soit plus nu, elle a décidé d’habiller celui-ci d’un miroir, d’y introduire un « spéculum » de manière à l’élargir et l’orner de tergiversations graphiques plus ou moins mystiques.