Agathe Dumont

& Mariam Faquir

Texte de fin de recherche

Cet endroit que l’on n’arrive pas à nommer
Recherche à L’L
janvier 2015 – mars 2020

 

Recherche terminée

© Agathe Dumont & Mariam Faquir
Cet endroit que l’on n’arrive pas à nommer (titre provisoire)


Que se passe-t-il lorsque l’on pousse la porte d’un studio vide ?

Comment commencer son training au quotidien ?

Comment s’entraîner ? Entraîner son corps ? Son esprit ? Sa créativité ?

De quoi avons-nous besoin pour entrer en mouvement ?

Quels protocoles mettre en place ?

Comment tromper sa solitude avec des propositions ludiques ?

Comment faire de l’entraînement un temps créatif ?

Comment inventer son « danseur », athlète et artiste ?

Cela fait quelques années déjà qu’Agathe et Mariam se posent ces questions dans leur studio. Depuis mai 2015, en recherche à L’L, elles expérimentent, jouent, dansent, en guise de tentatives de réponse à travers lesquelles l’entraînement est envisagé comme un espace artisanal où l’artiste chorégraphique viendrait façonner ses outils.
Leur langage/code commun ? L’improvisation, car les besoins de chacun.e varient selon le lieu, le jour, l’heure, voire le temps qu’il fait dehors…
Ensemble, elles créent des cartes, dessinent des partitions, inventent des protocoles, tirent au sort, lancent des dés… Autant de prémices possibles à rechercher pour se mettre en mouvement.

Biographies

Parcours à L’L

En mai 2015, suite à une rencontre avec Céline Bréant, directrice du Le Gymnase CDCN de Roubaix (partenaire de L’L), Mariam Faquir (danseuse et chorégraphe) et Agathe Dumont (danseuse et enseignante-chercheuse indépendante dans les domaines de la danse et du cirque contemporain) sont accueillies en résidence de recherche à L’L.
Leur recherche s’achève en mars 2020.

Agathe Dumont

Née en 1983. Une formation très académique et un parcours d’électron libre. Agathe Dumont commence la danse classique très jeune, dans un Conservatoire où elle poursuit également des études en musique. C’est en rencontrant Peter Goss qu’elle découvre la danse moderne, quitte les pointes et plonge dans la danse contemporaine. Auprès de Lyse Seguin, au service des activités physiques et sportives de l’Université Paris 3, elle se forme en danse contemporaine, travaille l’improvisation, la composition, et touche du doigt l’aïkido et, du poing, la boxe française. Elle continue alors à prendre des cours de danse classique, contemporaine, d’arts martiaux, de trapèze ou d’acrobatie, à Paris, à Bruxelles et ailleurs (avec Eléonore Valère-Lachky, Samuel Lefeuvre, PARTS, Pedro Pauwels, Marion Ballester, Wayne Byars, Sylvie Guillermin, Juliana Neves, Quan Bui Ngoc…). En parallèle, elle suit des cours au département d’études théâtrales de l’Université Paris 3, commence à participer à des projets de création, puis devient interprète pour le Théâtre à Venir, la compagnie Communic’arte et La Presque Compagnie. C’est avec une thèse, soutenue en 2011, qu’elle réunit sa réflexion sur les pratiques et sa propre pratique en consacrant ses recherches à la question de la virtuosité dans le travail des danseurs et des acrobates. Un pied dans la pratique, l’autre dans la théorie, c’est ainsi qu’elle participe au projet de recherche-création d’E.Martz-Kuhn au Québec, c’est ainsi qu’elle navigue entre transmission de la danse et enseignement de l’Histoire ou de l’analyse du geste (au CNAC, au CNDC…), c’est ainsi qu’elle est sur le terrain tout en menant des projets de recherche institutionnels (CircusNext, FEDEC, CND…), c’est ainsi qu’elle suit une formation en expertise de la performance à l’Université de Poitiers, tout étant le plus souvent possible dans des studios de danse.

Mariam Faquir

Née en 1982. Après un passé de gymnaste et une licence en arts plastiques et médiation culturelle à Montréal, Mariam Faquir se forme à la danse en expérimentant différents modes de formation : en troupe (Théâtre du Fil, à Savigny-sur-Orge), en nomade (workshops en danse contemporaine, contact-improvisation, pratiques somatiques, en France et en Belgique), en sédentaire (RIDC – Rencontres internationales de Danse contemporaine, à Paris). Elle rencontre ainsi, entre autres, le travail de Hernandez+Fernandez, Odile Duboc, Eléonore Valère-Lachky, Cécile Loyer, Stéphane Fratti, Andrew Harwood, Claire Gérald, Thomas Hauert. Ces différentes formations nourrissent son questionnement sur la transmission et la création. En parallèle, elle crée un solo, et participe au projet artistique du Bobine Théâtre (Orléans), comme assistante à la mise en scène pour le spectacle Monsieur Satie…, comme intervenante artistique auprès de différents publics (amateurs, demandeurs d’asile, personnes détenues…), et s’engage dans une recherche chorégraphique autour de la chute (Les Sysiphes, Inclinaisons 2°). Fin 2010, elle crée la compagnie leste, pour y poursuivre son travail de recherche et de création. La compagnie fonde actuellement ses recherches sur « notre » capacité de résistance, les états de corps qui la traduisent et l’énergie qui en émerge. Elle s’attache aussi à questionner le rapport au temps, le regard du spectateur et le changement de point de vue, en mettant en jeu l’imperceptible, le doute et le trouble. En 2014, elle crée Bruisse, trio de danse.
En tant qu’interprète, elle travaille avec le Cabaret des Oiseaux (Savigny-sur-Orge) et la compagnie tam (Château-Landon).