Pamina de Coulon

Recherches terminées

© Pamina de Coulon
Si j’apprends à pêcher, je mangerai toute ma vie

Pamina de Coulon se définit volontiers « chroniqueuse-performeuse ».

Chroniqueuse, parce que la radio est son média de prédilection, mais surtout parce que « un chroniqueur est un spécialiste en presque rien sur presque tout, qui prend la parole en son nom, qui donne son point de vue, sans pour autant être un expert en quoi que ce soit ».

Performeuse, parce que « j’amène un peu la ‘chronique’ sur un plateau ou, en tout cas, face à un public immédiat ; pour la transmission directe et l’empathie que cela renforce ».

Que peuvent bien avoir en commun Béring l’explorateur et Pamina de Coulon ? Quelle serait la différence fondamentale entre les USA et l’Europe ? Un espoir éclairé serait-il le meilleur des possibles ?

Si j’apprends à pêcher, je mangerai toute ma vie : un moment d’empirisme existentialiste sur un bout de banquise…

fire of emotions: genesis

Après Si j’apprends à pêcher, je mangerai toute ma vie et son soliloque aux accents existentialistes, Pamina de Coulon revient pour parler (bien sûr)… du voyage dans le temps !

Un sujet multipiste à « vous froisser le cerveau », que cette artiste prolixe s’il en est entend aborder en se servant de la pensée spéculative propre à la science-fiction, histoire d’appréhender la physique quantique et notre conception de l’espace-temps, mais aussi d’explorer les implications morales et politiques auxquelles on est inévitablement confronté quand l’impossible devient possible.

De l’intimement grand et de l’infiniment troublant donc, pour attiser ce fire of emotions: genesis, qui se développera sur deux fronts linguistiques : français et anglais !

© Pamina de Coulon
© D.R.
fire of emotions: the abyss

Briser le rythme qui exclut la pensée. Voici l’énoncé qui réside au cœur du mur de la pratique de Pamina de Coulon. Une idée centrale au sein d’une cartographie de concepts, attitudes envers les idées et appréhension du savoir comme expérience matérielle du monde. Car chez Pamina de Coulon, la performance est envisagée comme une position théorique. Une manière de donner à entendre, via ce canal monocorde et linéaire de la parole, la complexité et la multitude des idées, souvent entremêlées et juxtaposées dans nos strates abyssales.
Dans THE ABYSS, volet 2 de sa saga FIRE OF EMOTIONS, Pamina de Coulon navigue à vue, habitée par le désir de parler de «grandes choses» comme de toutes nos migrations, à la manière d’une chercheuse engagée et de solidarités, telle une militante qui s’assied parmi les vaincus et les naufragés.

Biographie

Parcours à L'L
Sur une proposition d’Antoine Defoort (alors artiste résident sur le « départ ») qui se propose d’être parrain, Pamina de Coulon rejoint L’L et entame, en janvier 2011, une première phase de recherche. En février 2012, Pamina de Coulon présente, dans le cadre du VRAK N°3, une étape de Si j’apprends à pêcher, je mangerai toute ma vie. Suite à cette présentation, décision est prise de passer à la phase de création de ce seul en scène dont la première a lieu en octobre 2012, au festival actOral à Marseille. En janvier 2014, elle entame une seconde recherche à L’L, qu’elle choisit d’intituler : fire of emotions. Celle-ci aboutira à deux création: fire of emotions: genesis et fire of emotions: the abyss. Elle quitte L’L en novembre 2015.

Pamina de Coulon (1987) est une auteure-performeuse d’origine suisse. Une pratique qu’elle a d’abord développée à la Haute Ecole d’Art et de Design de Genève (2007-2010), sous l’enseignement e.a. de Yan Duyvendak, Christophe Kihm, Josep-Maria Martín, Lina Saneh… Avant cela, elle avait dit les textes des autres au théâtre pendant quelques années et obtenu un baccalauréat en arts visuels. En 2011, elle arrive à Bruxelles. Pamina a suivi un master en gestion culturelle à l’ULB (2011-2014).

Son intérêt pour les démarches collaboratives et le développement d’un champ artistique expérimental durable a fait que, depuis fin 2012, elle est également codirectrice artistique du BÂTARD festival à Bruxelles.