Beata Szparagowska
Parcours à L'L
Suite à une proposition du photographe Jean-Marc Bodson (également commissaire d’exposition, professeur à l’école des Arts de l’image « Le 75 » à Bruxelles, et porteur du projet Première ligne depuis 2012 à L’L), Beata Szparagowska a rejoint les artistes résidents de L’L dans le courant de l’année 2010. Une proposition insolite à la base (L’L étant un lieu d’accompagnement dans le secteur des arts de la scène et non des arts plastiques), mais riche, pour son côté hors cadre, mais aussi pour le rapport avec le plateau, la recherche et les autres résidents de L’L, amené par cette démarche. Un cas à part en somme ; sinon une exception qui confirme la règle… Au cours de ses deux années de recherche à L’L, elle a notamment fait la connaissance des deux sœurs Tillberg et de Sylvain Daï, à l’époque encore en recherche sur ce qui est devenu depuis une création : Pourquoi Eve vient-elle chez Adam ce soir ? Depuis, cette équipe l’a invitée à rejoindre sa deuxième recherche à L’L, intitulée Les quatre infirmières suédoises en déplacement.
Beata a été chercheuse à L’L jusqu’en 2013.
Hide & Seek
Exposition / Édition
Pendant deux ans, Beata Szparagowska a été en résidence à L’L. L’axe premier de sa résidence de recherche était de «rencontrer les artistes à travers la photographie. Observer leur travail. Tourner autour du plateau. Sans urgence»… Accompagnée par le photographe Jean-Marc Bodson (Plateforme documentaire), elle a clos sa résidence par une publication, Hide&seek, aux éditions Le caillou bleu de Fabrice Wagner (janvier 2012) : une écriture personnelle autour de ses deux années passées à L’L. En parallèle, une exposition éponyme témoigne de son expérience de rencontre autour du plateau.
« Regarder ce qui va disparaître, l’envers du décor, le théâtre intime. Apprivoiser l’absence des événements. Chercher des lieux ambigus, suspects ; les voir commencer à se charger lentement d’une forme de théâtralité. Le paysage comme un plateau. Cet exercice : voir soudainement le paysage comme s’il y avait déjà là-dedans quelque chose qui le remettait en question. Le monde qui se fait et se défait sous notre regard, qui montre ses coutures apparentes. Quelles fictions puis-je raconter depuis là où je regarde ? Un regard, que peut-il construire ? Des métamorphoses, des transformations inachevées, arrêtées dans leur mouvement, dans leur passage entre les deux mondes. Cette envie de bricoler avec deux bouts de ficelle un monde qui ne dure qu’un instant. Ces jeux d’enfants, ces jeux de cache-cache avec la réalité. On la poursuit. On la fuit. On se l’approprie. On la transforme en jeu. Et on joue avec. » Beata Szparagowska
© Beata Szparagowska