Antoine Laubin

Recherches terminées

© Alice Jones
Les langues paternelles

d’après le roman de David Serge (éd. Robert Laffont)

En visite au Futuroscope avec ses trois enfants, David apprend la mort de son père sur un lit d’hôpital.
Une libération : un père insupportable. Excentrique et drôle. Absent mais envahissant. Bourré d’amour et de défauts.
Futuroscope, Judéoscope, Familloscope.
De plongeoirs pourris en monstres tièdes, comment les mots du père font-ils de nous, à notre insu, ce que nous sommes ?

© Sung-A Yoon
Dehors

Tiens, apparemment, on crève dans la rue…
Gagner sa vie
Cesser de boire
Se prendre en main
Ne plus être malade et faible et inadapté
Quand on veut, on peut ?!

Dans Dehors, le scandale quotidien de la vie à la rue, notre capacité à « vivre ensemble » et le fonctionnement intime de nos sociétés sont questionnés avec noirceur et frénésie. Les textes de Thomas Depryck jettent un regard sans concession, politiquement incorrect, sur nos mécanismes sociaux.
À travers la figure du clochard et l’effarante misère qu’elle charrie, Dehors ausculte notre fonctionnement social contemporain.

© Alice Piemme / AML
Le réserviste

Texte de Thomas Depryck

Trois acteurs donnent voix et corps à un homme qui a choisi de se mettre sur le côté du marché de l’emploi, avec la conviction (folle ?) de rendre service à la société en faisant ainsi partie de la « réserve » (comme à l’armée).

Entre présentation, récit et jeu, Le Réserviste dresse le portrait improbable de ce « parasite » (comme on aurait vite fait de le qualifier). Une figure à la fois libératrice et pathétique, sinon consternante, pour une parabole en forme de pied de nez sur la place que l’on donne au mot « travail » aujourd’hui, et sur le système qui s’articule autour de lui…

© L’échangeur – CDCN – Hauts-de-France
Matériau pour un Lear

Pour sa troisième recherche au sein de L’L, Antoine Laubin poursuit sa collaboration avec l’auteur et dramaturge Thomas Depryck (avec qui il a déjà mené ses autres recherches : Dehors et Le réserviste).
Le travail se penche ici sur un « classique » du théâtre s’il en est : Le Roi Lear, de William Shakespeare.

 

Biographie

Parcours à L'L
Antoine Laubin est entré à L’L en 2006, avant que L’L ne devienne un lieu de recherche proprement dit.
Il y propose les premiers jalons de son projet Les Langues paternelles, d’abord à l’état de « chantier » avant d’en confirmer la création.
Il a ensuite développé trois recherches à L’L: Dehors, Le Réserviste, et les prémices de son projet L.E.A.R.
Après avoir mené 3 recherches, Antoine Laubin quitte L’L en 2013.
Antoine Laubin lit, écrit, produit, enseigne et met en scène.

Issu du théâtre universitaire (ULB), Antoine Laubin a d’abord créé une série de spectacles en marges de l’institution de 2003 à 2008 avec le collectif De Facto (Brecht, Piemme, García, …). En 2009, l’adaptation du roman de David Serge Les Langues paternelles est créé au Centre Culturel Jacques Franck puis repris au Vrak Festival et au Théâtre des Doms à Avignon. En 2010, ce spectacle a reçu le Prix Meilleure Découverte aux Prix de la critique de la Fédération Wallonie-Bruxelles et le « Coup de cœur » du Club de la Presse au festival Off d’Avignon. La tournée de ce spectacle se poursuit depuis (100ème fêtée en février 2013) à travers la Belgique, la France, la Suisse, la Nouvelle-Calédonie, le Brésil, …

 

En résidence à L’L, trois recherches ont été développées en collaboration avec l’auteur et dramaturge Thomas Depryck depuis la création des « Langues paternelles » : « Dehors » (créé au Théâtre de Namur en octobre 2012, reprise à L’L en mars 2013), « Le Réserviste » (création au festival XS en mars 2013) et « L.E.A.R. » (d’après King Lear de Shakespeare) qui sera créée à l’automne 2013, co-produit par les quatre Centres dramatiques de la Fédération Wallonie-Bruxelles (Théâtre de Namur, Théâtre Varia, Théâtre de la Place, Manège.Mons).

Par ailleurs, il enseigne la dramaturgie et l’art dramatique à Arts ² (École supérieure des arts à Mons), est co-directeur de publication de la revue Alternatives théâtrales depuis janvier 2016, est membre du groupe de lecture du Théâtre de Namur et est associé au Théâtre de la Vie depuis la nomination de Peggy Thomas à sa tête. Il écrit régulièrement des textes critiques consacrés au théâtre contemporain et est également l’un des huit membres fondateurs du groupe de travail Conseildead, constitué lors de la mobilisation du secteur des arts de la scène à l’automne 2012.