Léa Rault

Parcours à L'L

Après dépôt de candidature, Lea Rault entame sa recherche à L’L en décembre 2021.

Léa Rault est danseuse et chorégraphe.
Elle commence la danse dans une école Irène Popard, puis se forme au Conservatoire de Danse Contemporaine de Rennes, en parallèle de ses études de Lettres Modernes et Sciences du Langage à l’université Rennes 2. De 2010 à 2012, elle suit la formation PEPCC (Programme d’Études, de Recherches et de Création chorégraphique) de Forum Dança à Lisbonne. Durant cette période, elle étudie et travaille comme interprète avec plusieurs artistes, et commence à créer ses propres pièces en collaboration avec Alina Bilokon.
Fin 2012, toutes deux fondent l’association PILOT FISHES, en Bretagne, pour porter leurs projets. Our Pop Song Will Never Be Popular est créé en avril 2014. Puis suivent TYJ (2015), solos : almanac & C’est confidentiel. (2017), The Siberian Trombinoscope (2019). Leur travail tourne autour de l’articulation d’une fiction et d’un univers textuel dans une pièce de danse. Elles ont une attirance commune pour les métaphores et les allégories, le phrasé lyrique et l’absurde. Avec pour obsession de décortiquer ce qui est intrinsèque à l’être humain : son caractère fabulateur. Avec leurs collaborateurs et collaboratrices, elles développent une triple écriture : le mouvement, le texte et la musique.

En parallèle de ses projets de création, Léa intervient régulièrement auprès de différents publics pour mener des ateliers de pratiques chorégraphiques et des projets de création avec des danseur·seuse·s non-professionnel·le·s. Son parcours est jalonné de multiples collaborations avec différent·e·s artistes et structures, autour de projets protéiformes.
Par ailleurs, elle travaille également comme interprète pour Christine Le Berre, Cédric Cherdel et Catherine Legrand.

Recherche en cours

« Après avoir créé en collaboration ces dernières années, toujours dans le but de construire une pièce et toujours entourée de mots, je souhaite me retrouver seule pour éprouver la danse “en dehors du spectacle” et dépouillée de toute tentative a priori de nomination, conceptualisation, construction mentale
Pour ma recherche à L’L, j’aimerais rester à l’endroit de la vibration, de la matière. À l’endroit de l’insaisissable : travailler sur des formes, sans chercher à les nommer.
Depuis le temps que je danse, je ne me suis jamais posée cette question : c’est quoi la danse ?
Une interrogation qui en entraîne beaucoup d’autres… Qu’est-ce qui déclenche la danse au-delà d’un concept ? Qu’est-ce qui la nourrit ? La fait grandir ? S’il y a danse, y a-t-il forcément chorégraphie ?
À l’abord de ces questionnements, j’ai la sensation que se dessine également, en filigrane, la notion de plaisir.
Serait-ce là le point de départ d’une danse ?
Écrire de la danse. Voir de la danse. Danser.
Pour le plaisir de ressentir, de voir, d’entendre.
Pour le plaisir d’imaginer. »

Léa Rault

© Konstantin Lipatov